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matthieu fremy

matthieu fremy
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6 février 2007

5 choses sur moi....

Cinq choses que...Pour répondre à l'invitation de woody voici 5 choses sur moi...

1.   Je n’ai jamais aimé donner. Peut être suis égoïste. Mais il faut donner pour tous et ça me dérange. Donnez pour les Restos du Cœur. Pour achetez le disque des Enfoirés. Pour les bénévoles. Pour épargner la misère. Donnez à manger et à boire. Sauf pour les riches, ça va de soi. Donnez pour les anciens-combattants. Pour remplir la tirelire avec le drapeau tricolore. Pour le respect des anciens. Donnez pour reposer l’âme meurtrie. Sauf pour les traîtres, ça va de soi. Donnez pour la Croix-Rouge. Pour sauver l’humanité. Pour une opération dans les cris. Pour apaiser la mort. Pour aider les faibles. Donnez à la vie. Sauf pour les morts, ça va de soi. Donnez pour reboiser la France. Pour les jardins, les forêts, les parcs. Pour s’abriter de la pluie. Pour acheter les sapins à Noël. Pour un peu de vert. Donnez de l’espoir. Sauf pour les pendus, ça va de soi. Donnez pour le denier du culte. Pour la voiture du curé. Pour la bonne du curé. Pour le vice du curé. Pour chasser les mauvais esprits. Donnez pour Dieu. Sauf pour les impies, ça va de soi. Donnez pour la recherche contre le cancer. Pour la maison secondaire de Crozemarie. Pour la mort d’un proche. Donnez pour des cheveux qui repoussent. Sauf pour les chauves, ça va de soi. Donnez pour les droits de l’homme. Pour la liberté, l’égalité et la fraternité. Pour les noirs, les arabes, les chinois, les norvégiens. Pour se regarder dans une glace. Sauf pour les vilains, ça va de soi. Donnez pour rien. Pour changer la vie. Pour la générosité. Pour la charité. Pour donner un peu de temps. Pour ouvrir les yeux. Sauf pour les aveugles, bien entendu.

2.    J’aimais ma grand mère. Ma grand-mère a tout connu de l’histoire de la télévision. des années durant elle a avalé sa soupe en face de Zitrone. Elle en a vu des plateaux enfumés, des verres remplis de whisky et des dérapages en direct. Tout en tricotant elle a vu l’Homme marcher sur la lune, courir le 100 mètres de plus en plus vite, franchir le col d’Aspin de plus en plus facilement. Ma grand-mère était Gaulliste. Elle disait que le général reste le meilleur homme de télévision qu’il lui avait jamais été donné de voir. Elle sait que le petit écran en a fait une légende. Son Cicéron c’était Charles et la télé était sa Tribune. Ma grand mère était une femme simple et je l’admirait pour ça. Elle s’intéressait à tout au moins pour me faire plaisir. Alors ma grand-mère aurait pu acheté un I-Mac parce que c’est joli. Elle aurait pu lire «Internet pour les Nuls» parce qu’elle aurait pu me le montrer. Ma grand-mère aurait ainsi surfé trois jours. Mais elle est morte et c’est ainsi.

3.   J’aime le futile parce qu’il est utile. J’ aime pas l’inutile parce qu’il sert à rien.

4.   J’aime pas la Saint valentin. Sur terre, il existe des milliers de langues. Certains langages sont pourtant universels. 1m75, 90-60-90. Ces codes appartiennent au monde de la mode. Plus précisément ces créatures qui ont toutes inspirées nos rêves les plus humides. Cycliques, ces monstres de beauté repeuplent notre sommeil. Elles ont leur saison ou plutôt leur collection, hiver et été. En ce mois de février, elles sont de retour, dans les magazines toujours, la télé sans arrêt. Le spectacle commence, les yeux s’écarquillent : des robes de plus en plus en plus fendues, des vêtements étouffants tant ils sont collés au corps, des combinaisons transparentes, des dentelles, des dessous plus osés d'une année à l'autre, un sein malencontreusement dévoilés, des poitrines volontairement exhibées, puis des fesses, des jambes et encore des fesses, des seins , des jambes ... Un délire de chairs et d’étoffes. On admire, plus trivialement, on bave. Alors vous admettrez que la Saint Valentin, elle tombe plutôt mal.

5.   Pourtant j’aime ma femme. Enfin ma future femme. C’est con mais c’est comme ça.

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1 février 2007

Alcool

Jeudi soir, vendredi soir, samedi soir. Peut être même un petit tour dans la semaine pour agrémenter le tout. Tourner des popotes, petites sorties nocturnes pour braver la solitude.
Alcool.
Femme qui s’oublie, qui m’oublie. Stress de la jalousie, petite envie d’oublier ou de se souvenir. Dégoût de soi d’être dégoutté de l’autre.

Alcool.

Timidité excessive. Maladroit dans la peur, adroit dans la maladresse. Bloqué par ses yeux et
avare de sa voix.

Alcool.
Ivre de feria. Sourire béat pour communion des corps. Plaisir de s’évader au seul rythme des cuivres. Rencontre furtive des esprits encombrés.
Alcool.
Envie de détente. Dénouer des muscles contractés par l’effort. Parler d’autres choses, retrouver une légèreté. Enfin redevenir con.
Alcool.

17 janvier 2006

emotions

On n'est jamais rassasié d'émotion. On court après. Sans arrêt. Céline Dion arrête la chanson : émotion.
Un Kennedy trépasse : émotion.
Une comédie musicale québécoise inspirée de Victor Hugo : émotion.
Un changement de millénaire : émotion.
Fernand chanté par Brel à la radio : émotion.
Election de Miss France : émotion.
La dolce vita à la télé : émotion.
Le fatum, l'art populaire, les symboles, la poésie, le cinéma : émotion.
En décembre dernier à Rouen, les professionnels de la santé et de l'éducation nationale ont planché des heures durant sur la santé mentale des adolescents. Une grande et belle salle de conférence. De la gravité. Des tablettes pour prendre des notes. Et en introduction, un reportage. Une adolescente qui pleure : " J'avais personne à qui parler, tu vois. J'étais en totale déprime. Même au collège tu vois. Personne. Alors j'ai voulu me suicider ".
Dans la salle, émotion. Des solutions ? Oui. Des spécialistes. Une meilleure coordination des structures consultatives. Des acteurs sociaux mieux liés. Une faisabilité accrue. Et je me souviens de Louis Ferdinand Céline : " Y'a belle lurette qui y'aurait plus de guerre si la masse était émotive ".

sortiesecours

14 juin 2005

Des fêtes d’aimer

Sida, suicide, cancer, femmes, maladies génétiques, à chaque plaie sa journée ricanent déjà les forts de tête bien décidés à se soustraire à ce calendrier de tôle préfabriquée en même temps qu'à la masse généreuse.
D'autant plus facile qu'ils ne font pas partie des catégories précitées. D'autant plus facile qu'ils ont pris le parti de ricaner de tout, de toute façon. Même du jour où eux aussi se sont laissés aller à l'une de ces célébrations en carton-pâte.
14 février. Date fatidique. Jour béni des fleuristes durant lequel s'échangent en toute impunité colifichets clinquants, bijoux de pacotille, peluches pressant jalousement sur leur cœur de bête un autre cœur rouge vif piqué de dentelles véritables et autres mots doux négligemment aspergés d'un suave parfum de vanille synthétique. Best seller, la médaille estampillée "plus qu'hier, moins que demain". Un must des cours de lycée.

Un couple passe. Leurs mains se lient. Pas d’amour sans rituel ? Poches pleines d’attentions pour oublier l’inattention. S’adonner aux plaisirs du compliment pour oublier la veille. « Hier fut un autre jour » semble dire ses yeux. « Demain sera toujours hier » se raisonne l’autre.

A côté, un couple se meurt. 15 années du même dîner ont eu raison de leur déraison. Le poids de l’habitude semble aviser leurs corps. Monsieur est avachi, Madame parait absente.
Paraître ne leur sert plus, tout juste goûtent ils ce vin. Le meilleur est passé. Et l’avenir n’est plus à faire.
Rarement commémoration aura pris tant de sens.
Ca laisse pantois.

sortiesecours

13 juin 2005

L'absence

le_criIl me manque un bras, une jambe, une douceur

Je ne peux contempler sans penser à l’absente

D’un passé qui me lasse d’une attente incomprise

De l’envie d’être deux au réel d’être seul

Il ne me reste que cette plage et la joie de ces gens

Qui me snobent et m’abreuvent de leurs joies d’être ensemble

Nous valons tellement mieux que ces choses si futiles

Dont parfois on s’accroche insensible à l’utile

J’errerai donc pensif sur ces pierres amassées

Dont le temps sans répit a forgé un passé

J’imaginerai sans mal écouter son silence

Miroir de cette solitude éclairant ton absence

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13 juin 2005

Un monde parfait

Une heure de morale à l’école. La cloche sonne. Tu arriveras à l’heure. Tu ne copieras point. Tu ne chahuteras jamais. Rester poli. Lever le doigt. Le bon.
Merci maman. Merci papa. Merci petit Jésus. Plier sa serviette. Ne pas froisser le pull. Lever le coude. Bonne journée. Bonne éducation. Bon courage.
Jamais de cigarettes. Jamais plus de 0,5 grammes d’alcool dans le sang. Jamais malade. Un corps sain, c’est bien.
Fini la déprime. On range les vinyles de Polnareff, les livres de Boris Vian. On mange chinois, grec, polonais. Jamais chez MacDonald. Un citoyen moral, je vous dis.
20 Km à bicyclette. Respecter les panneaux. Allez-y madame, vous pouvez traverser. Le feu est rouge. Prudence.
Je ne réponds pas aux insultes. Acheter le journal pour l’information. 5 francs. Je consomme. Je paye des impôts. ELF finance le CDU. Bonne nouvelle.
Céder ma place aux personnes âgées. Donner de l’argent aux pauvres. Ne pas chanter trop fort. Ne pas penser trop fort. Une fille porte une minijupe. Je ne regarde pas.
Profiter de la croissance. Je gagne bien ma vie. Pas de chance, le chômage. ANPE. Petit boulot. Je me plains pas. Y a pire ailleurs.
Réguler le libéralisme. Direction Davos. Une coupe de champagne. Porter une moustache, des moufles. Fumer la pipe. Le prix du tabac augmente.
Bonjour mademoiselle. Juste un verre. Juste un mot. C’est moi qui régale. C’est elle qui parle. Une flatterie. Un baiser. Taxi, s’il vous plait. Un gars bien, je vous dis.
Les hommes sont beaux. Les femmes sont belles. Les flics, gentils. Les profs, pédagogues. Les parents, ouverts. Les trains, à l’heure.
Faut pas jouer les riches. Faut pas rire des infirmes. C’est pas drôle. Le respect des anciens. De la famille. De la valeur. De mon chien.
Non, rien n’est acquis. Non, l’argent ne compte pas. Non, j’ai pas froid. Non, j’ai pas faim. Seulement 20 ans. Déjà modeste. On fait ce qu’on peut.
Quel scandale la marée noire. Halte au fascisme. Vive la liberté. Vive la République. Vive Chevènement. Un monde parfait, je vous dis.
Aimer tout le monde. Vivre heureux. Regarder ARTE. Je m’abonne à Télérama. Je suis un type loyal, honnête et droit. Des idées saines, c’est mieux.
Gare aux vices. Partager son pain. Prêter son stylo. Sa voiture. Sa maison. Au pire, louer.
Tu ne voleras point. Tu ne mentiras pas. Tu ne tueras jamais. La cloche sonne. Une heure de morale à l’église.

sortiesecours

13 juin 2005

De l'art d'aimer

de_l_art_d_aimer2Amours. Libidineux du bide au nœud le mâle habile emballe la belle. Elle est belle et lui beau, elle bêle et lui non. Bebop en boîte, bon mots dans les lobes, bonbons, bons becs.

Puis au dedans des lits, délits de délices par delà les lices déliés, d’où naît le vice. Douleurs de grossesse d’où la douleur ne cesse. Doliprane au saut du lit. Et d’où, doux, naît le fils.

Langer l’ange élu dès l’angélus du matin. Qui dort dans le landau. Sa tête qui tète et dodeline en Do. Angines, angiomes, angoisses.

Puis croît le moutard : débrouillard débraillé et braillard.

Vieux et laids se délassent. Ces deux-là las se délaissent. Et deçi delà se laissent aimer. Mais de cela ceux-ci se lassent.

Amers.

sortiesecours

13 juin 2005

Le silence

le_silence_4On n’écoute pas le silence, on le savoure

N’être alerté que par l’immense

Se l’approprier, s’imaginer y vivre

Au moins un instant, cet instant de paix

Ou plus rien ne se mélange et personne ne se mêle

L’eau nous raisonne de son hymne majestueux

Hérésie musicale face à ce vide si rempli

D’un mystère de beauté d’où ce chant nous emmène

Bercer son imaginaire parsemant son plaisir

De n’être plus qu’un leurre au milieu du néant

Siffloter sa quiétude du plaisir d’être seul

Car on écoute pas le silence de la mer, on l’appui.

13 juin 2005

A vous de voir...

mattIci , peu de choses à vous mettre sous la dent...Pas de grandes révélations sur la vie secrète de stars en manque de notoriété, ni de vidéos visant à rétablir la libido de certain...Juste quelques textes et photos dont l'unique objectif est justement de ne pas en avoir...Soyons léger, ça fait pas de mal...

Allez, bonne lecture et sans rancune

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